Une vision : le made in France comme acte militant
Artiga naît d’un constat : celui de la disparition progressive des filières textiles locales, étouffées par la concurrence internationale. La marque relève le défi de relocaliser la production en s’appuyant sur des partenaires régionaux labellisés Sud Terre Textile, un collectif d’entreprises du Sud-Ouest engagées pour une industrie éthique. Son credo ? “Faire français” sans compromis, en maîtrisant chaque maillon de la chaîne, du tissage à la teinture, en passant par la confection.
Cette démarche se concrétise par des collaborations institutionnelles emblématiques : en 2011, Artiga habille la Présidence française du G20 avec des nappes aux motifs géométriques audacieux ; en 2020, la marque équipe l’Élysée de linge personnalisé, prouvant que le luxe peut rimer avec production locale.
Un style : la toile basque réinventée
Artiga puise son inspiration dans le patrimoine textile basque, mais bouscule les traditions avec une créativité décomplexée. Les rayures iconiques, symbole intemporel du Pays Basque, sont réinterprétées dans des largeurs inédites et des palettes vibrantes (corail électrique, vert anis, bleu électrique). Les motifs, dessinés en interne, jouent sur les superpositions graphiques et les jeux d’échelles, transformant une nappe en œuvre d’art mural.
Le catalogue s’articule autour de deux univers :
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Le linge de maison (nappes, serviettes, torchons, tabiers) en coton perlé ou lin, aux finitions ultra-résistantes.
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Le mobilier d’exterieur (transat, chaises longues) déclinés dans des toiles enduites.
Les teintures, réalisées dans l’usine landaise, utilisent des pigments sans métaux lourds, certifiés Oeko-Tex®. Les tissus, d’une densité de 180 à 300 g/m², allient robustesse et douceur au toucher.
Un engagement : écologie et transmission
Artiga place la durabilité au cœur de sa philosophie. Les chutes de tissus sont recyclées en accessoires ou en rembourrage, tandis que les eaux de teinture sont traitées via un système de phytoépuration naturel. La marque mise aussi sur la transmission en formant en interne une nouvelle génération de tisserands et couturiers, perpétuant ainsi des gestes ancestraux.
Le magasin d’usine à Magescq symbolise cette transparence : les clients y découvrent les ateliers de confection et dénichent des pièces dégriffées à prix réduits. Une manière de démocratiser le luxe artisanal.
Bon à savoir
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40 salariés passionnés, dont une majorité de femmes, perpétuant un savoir-faire régional.
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Sur-mesure : personnalisation de nappes ou rideaux avec broderies ou sérigraphies.
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Éditions limitées en collaboration avec des artistes locaux (céramistes, peintres).